Pour cette ancienne élève des Beaux-Arts de Nice, la photo n'est qu'un outil au service de son expression artistique. Une expression toujours expérimentale qui lui a valu de partager le Premier Prix du  salon International de la Recherche Photographique de Royan en 1989. Ses assemblages d'images bâtis autour de la lumière, les lignes, les quadrillages sont autant de paysages intérieurs… Sur les quatre années (de 1987 à 1991) que balaie le travail exposé par sylvie Tubiana, l'évolution est subtile et évidente à la fois. Subtile car il n'y a aucune révolution. Fidèle à sa volonté de créer un univers intimiste…Evidente car l'univers s'est réchauffé, enrichi. Au milieu des drapés,coins de fenêtre obsédants du début, se sont progressivement glissées des lignes plus douces, des silhouettes humaines. De plus en plus lisibles. Et puis la couleur est apparue. Par touches. Jusqu''à ces toutes dernières oeuvres comme "Intérieur Nuit" forcément les plus achevées.