« Néanmoins du rouge » – 1995
IMMOBILE, NEANMOINS IL DANSE
Il a traversé les enfers, son corps dépecé se recompose. Et il danse. Il danse étrangement, à une vitesse si vertigineuse qu’il paraît immobile.
Chacun de ses gestes est une fulguration.
Son corps évoque un hiéroglyphe gravé dans la nuit ; un signe sacré, couleur de nacre et de carmin, sur fond d’obsidienne.
Sa chair s’est transmuée en pierre de lune, ses bras en longues cordes de harpe éolienne qui vibrent au vent nocturne, et ses jambes ne sont plus que racines distordues arrachées à la terre. Des racines aériennes.