l’effacement du jour
allège les visage
ôté le linge bleu
qui es-tu
nu
à
attendre ton tour
Ce n’est plus elle qui s’étire ni
le flanc de sa jambe oscillante
vers l’espace du noir
l’âme égyptienne morcelée
jusqu’à ce qu’à la fin le bleu
du sang ne devienne cette ligne
de temps posé qui sauterait aux yeux
ou n’élise à l’avant de son buste
une demande si mystérieuse.
Si l’on voit dans la chambre l’au delà
– ce qu’elle dit quand elle attend sa parole –
un regard sur de grandes plaques glisse
à vif l’innombrable relief des membres
on a l’impression chaude d’un sanctuaire
du doute dont il faudra cependant partir…
Dépensant beaucoup d’être à voir
le sein sitôt tendu ailleurs
aimerait connaître un désir
et je vois son visage tourner
dans l’obscur noir de la toile.
pour Juste du bleu – Elan » n°XIV – 1995 de Sylvie Tubiana