"In Memoriam – Aytré" – 2010
Le silence d’ébène
Aucune lame pour fendre nos rêves
La pensée s’épaissit
Jusqu’à son point de combustion
Nous voulons la lumière
Sans masse sans atome
Le soleil dans son enfance joufflue
Sous les syllabes fraîches d’un tilleul
Une étoile sera notre jardin
Et nous serons alors
Le tombeau mal fermé
De tous ces morts qui nous précèdent
A partir des planchers qui débordent
A partir des mots qui accueillent
Sans trop y croire
A partir des plafonds
Qui lentement s’écartent
A partir du verre qui attend son eau
A partir des chaises vides
Il nous faudra recomposer le présent
Eviter qu’il ne se défasse