« Vitrail » – 2014
Devant le monde elle n’est pas seule,
des prairies poussent dans sa poitrine,
d’autres mains que les siennes
font des semis pour d’autres jours.
Elle n’est pas seule quand on bouscule
ses genoux, si seulement elle entendait
ce qui se trame à ses pieds, les messes basses,
les frôlements des autres mains que les siennes.
Des animaux viennent manger, qu’elle laisse vivre
tout près d’elle, des animaux frottent leurs têtes,
portant bagages et cordages.
D’autres mains que les siennes se chargent
de défaire les harnachements, parce qu’elle n’est pas seule.
Un monde s’ajoute aux autres mondes,
papillon blanc, de père en fille, elle n’est pas seule
toutes les fois que d’autres mains s’ajoutent
aux siennes, pour vivre, et un cheval.